Le Forum de l’évêque

Lettre de Noël d’Anne Soupa, n°23 Voir la version PDF

Lundi 11 décembre 2023 — Dernier ajout samedi 16 décembre 2023
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La lettre d’Anne Soupa.

Chers amis, chères amies,

À l’approche des fêtes de Noël, je viens partager avec vous à la fois mes questions et mon espérance. Dans quel état d’esprit allons-nous, dans une dizaine de jours, aborder ce moment de fête, de partage, de vœux chaleureux de paix, de concorde, de pardon, tandis que, dans notre pays (je crains de devoir faire le même constat en Belgique), se multiplient les signes de fracture ?

Je ne vais pas invoquer les tragédies connues, celle de l’Ukraine ou celle du proche Orient (encore que… n’oublions pas le sort des otages, des populations civiles, etc…) mais je pense, plus simplement, aux tensions internes qui nous menacent. Je pense à la violence de communautés qui s’affrontent, parfois jusqu’au meurtre, et s’abritent derrière le paravent d’une religion mal comprise, je pense à l’irresponsabilité des partis politiques, je pense à la difficulté que nous avons à concilier écologie et économie, alors que le temps presse. Tout cela ne rend guère optimiste !

Bien sûr, ce n’est pas le premier Noël de crise de l’humanité, mais c’est celui que nous avons à vivre, et cela mérite de prendre conscience de la responsabilité qui est la nôtre. Je suis de plus en plus frappée de ce que, dans notre société sécularisée, la responsabilité chrétienne devient forte et exigeante. Ce n’est ni bien ni mal, c’est ainsi, et c’est à cela que les chrétiens doivent faire face. Moins nous serons nombreux, plus notre voix sera nécessaire, et cela nous demandera du courage.

L’exemple de Noël illustre déjà tout ce que je viens d’esquisser. En effet, avec la naissance de cet enfant sauveur, les chrétiens deviennent responsables de la joie, de la paix, de la fragilité. Ils les ont en dépôt depuis 2000 ans, et c’est leur devoir de les honorer, même si ces trois valeurs sont bien rudoyées ces temps-ci… Comment parler de joie quand un insidieux besoin de perfection flotte dans l’opinion ? Comment ne pas céder au regret et au ressentiment ? Comment parler de paix quand de tous côtés prospèrent des querelles étriquées qui font oublier le bien commun ? Enfin, comment faire l’éloge de la fragilité quand la loi du plus fort devient la meilleure ?

Certes, je crois que dans notre vie quotidienne, nous continuons à vivre selon des codes et des repères plus réconfortants. Nous en avons vérifié un exemple, avec la forte solidarité des habitants du Pas-de-Calais devant les inondations. Mais je partage avec vous mon inquiétude, en particulier sur ce qui me paraît se heurter le plus avec Noël, le recul actuel du droit et le retour affiché de la force. Certes, des guerres souterraines se mènent depuis toujours, dans le domaine économique par exemple. Il n’empêche, il n’y avait pas autant mort d’homme, et la décomplexion actuelle devant la suppression de la vie fait frémir.

Le vœu que je formule donc par cette lettre est que nous chrétiens, soyons fiers de cette faiblesse. Nous avons la plus belle part, ne l’oublions pas. En effet, il y a dans la faiblesse, une puissance qui transporte l’esprit. Je me la représente sous deux aspects. Le premier est que cet enfant est totalement remis entre les mains d’autrui. Sans soins, il meurt. On a presque envie de presser Marie de le baigner, de le nourrir, de le bercer…. Parce que le dénuement de cet enfant appelle Marie à agir, elle va poursuivre son travail de création, vers la croissance, vers le grandissement. Elle va devenir co-créatrice. Et la faiblesse sera devenue richesse collective.

Ce constat nous rapproche de la seconde réalité qui s’impose devant la crèche : elle libère un irrépressible attrait pour l’avenir. Tous les parents ont rêvé devant un berceau. Vers quels lendemains cet enfant nous entraîne-t-il ? Il y aurait beaucoup à dire sur la place de la faiblesse dans une vie, mais l’essentiel se révèle là, à la crèche. Je me réjouis donc de tout ce que ce Noël peut nous apporter, et je forme des vœux chaleureux pour que la paix, la joie, la merveille de cet enfant nous transforme tous.

Ce courrier a aussi pour objectif de fixer les dates de nos habituels rendez-vous d’écoute mutuelle. L’un de vous a suggéré que nous parlions de « Dieu dans notre vie quotidienne ». Cela m’évoque la devise ignatienne « Voir Dieu en toutes choses ». Vaste sujet ! Ce sera donc notre prochain thème. Par ailleurs, je propose que la première de nos rencontres soit consacrée aux vœux que nous souhaiterions porter. Comme les autres fois, une dernière rencontre sera sur la question de Jésus : « Qui dites-vous que je suis ? » Vous êtes donc invités à vous inscrire à 1, 2 ou même 3 rencontres si vous le souhaitez.

Comme je vous l’avais proposé la dernière fois, nous garderons un petit moment pour prier ensemble, à partir de nos intentions de prière. Et si elle le peut, Christine Gibert sera des nôtres.

Vous trouverez ci-dessous une série de dates avec le lien pour vous inscrire.

Très cordialement,

Dates à retenir

Voeux :
Jeudi 4 janvier, 18h30-19h30 : Voeux

Dieu dans ma vie quotidienne ;
Lundi 8 janvier, 9h-10h
Mardi 9 janvier, 16h-17h
Vendredi 12 janvier, 9h-10h

Et pour vous, qui est Jésus ?
Lundi 15 janvier, 18h30-19h30

Pour vous inscrire :

Cliquez sur le lien ci-dessous, il vous redirige vers une billetterie qui vous permettra de réserver gratuitement une place à la date qui vous convient.
Merci de ne réserver qu’un seul créneau et d’être présent.

https://www.eventbrite.fr/e/le-forum-de-leveque-tickets-775192049287?aff=oddtdtcreator

Attention, peu avant les dates de rencontre, ne cliquez dans aucun lien venant d’Eventbrite. Il ne conduit qu’à un défilé de pub et jamais à la rencontre du Forum.
Attendez qu’Anne Soupa vous envoie la veille ou le jour même un lien zoom depuis sa messagerie anne.eveque.

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