réparer ensemble le tissu déchiré du monde
Abdennour Bidar
les Liens qui libèrent, mai 2016
192 p.
Abdennour Bidar veut susciter un mouvement de Tisserands suffisamment vaste pour réparer la Grande Déchirure du monde et de la société humaine. Il s’agit de répondre à l’urgence de recréer les trois liens fondamentaux que sont le lien à soi-même, le lien social de la fraternité et de la coopération, le lien de la méditation qui est spirituel et permet de renouveler notre regard sur le monde.
Ce tissage auquel nous convie le philosophe n’est pas un projet politique, mais un projet de civilisation capable de répondre au besoin de sens de nos contemporains et de restaurer l’humanisme. Selon lui, nombreux sont ceux qui s’aventurent dans la recréation d’une société plus humaine, mais comme ils sont dispersés, il leur propose un corpus commun leur permettant de se reconnaître comme Tisserands, de se relier sans s’aliéner, de ne pas avoir à s’inféoder à un parti politique, de ne pas s’enfermer dans une idéologie ou une pratique religieuse. Il les incite à puiser dans le fonds des sagesses patrimoniales de l’humanité pour pouvoir répondre à la question « comment être libre ensemble ».
La réflexion d’Abdennour Bidar à la forme d’un plaidoyer que l’on pourra trouver exagérément optimiste. Il reste que cet appel au lien, à la liberté et à la responsabilité est à lire et à méditer, puis à le rendre opérationnel.