Zorobabel est soulagé d’en avoir enfin fini avec les discours sur la « magie de Noël » qui ont envahi ses oreilles ces derniers temps : Noël et ses retrouvailles obligées réussies, Noël et ses lumières à éclipses, Noël et ses publicités de parfum ou de bûche…
Les discussions pendant les repas de fêtes n’ont pas évité le thème « c’est la cata pour les cathos »”, comme titrait Libération le 27 décembre, avec des commentaires atterrés ou ironiques. Et pourtant, la plupart d’entre nous vibrent toujours quand Raphaël Buyse cite Angelus Silesius :
« Le Christ serait-il né mille fois à Bethléem, s’il ne naît pas en toi, c’est en vain qu’il est né. »
Alors Zorobabel reprend courage : les jours rallongent et tout recommence. Il propose une année de résistance à la banalité, une année où nous ferons naître et renaître le Christ en nous, une année pour témoigner que nous avons reçu de Lui la vie en abondance, qu’il nous revient de la diffuser partout, à toutes et tous, largement, en prenant le plus grand soin de la création.
Et pour commencer, en ce « bout de l’an », Zorobabel retrouve des amis, vit avec eux la Bonne Nouvelle, leur témoigne amour et bienveillance, et ils se préparent ensemble à le faire, bien au delà du réveillon et de ce seul cercle d’amis, jour après jour.
Enfin, comme Zorobabel n’oublie pas que le synode se poursuit, il souhaite que cette année soit une année d’attention toute particulière à nos frères et sœurs dans le Christ qui restent malgré tout des laissés pour compte, des meurtris. Il prie pour que leurs légitimes attentes ne soient plus balayées d’un revers de main.