Ce dimanche, dans les églises (et même à la radio !), on a entendu un extrait de Jean 6 puisque c’est la solennité du Saint-Sacrement.
On a donc lu « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous », et plus loin, « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ».
Nous étions à la messe dans l’église Saint-Yves, à Saint-Brieuc, qui est une église plus récente et moderne que l’église cathédrale, et qui peut supporter des liturgies moins somptueuses et « différentes ». Le célébrant, même s’il est quarantenaire, est ce qu’il est convenu d’appeler un jeune prêtre puisqu’ordonné en 2020. Il était assisté d’un diacre et de deux servant.e.s d’autel.
Je prends le temps de situer le contexte pour ceux qui ne connaissent pas St-Yves.
L’Évangile ayant été très clairement proclamé, j’espérais, sans y croire, qu’on pourrait communier au corps et au sang. Et bien non. Ce qui m’a déterminé à faire grève de communion. Si j’entends bien l’Évangile du jour, je suis foutu, je n’aurai pas la vie éternelle et ne ressusciterai pas !
N’ayant pu approcher le prêtre, j’ai fais part de mes états d’âme au diacre qui m’a dit, en espérant clairement que je m’éloigne (j’admets être un catho atypique qui peut agacer !) que « les équipes y travaillent ». Pour moi, ne pas préparer des coupes, c’est de la paresse liturgique, ça prête le flanc à une critique du type « leurs paroles ne sont pas en phase avec leurs actes ». J’ai été rassuré qu’il ne se fâche pas quand je lui ai dit que j’irai au Temple pour communier sous les deux espèce et satisfaire ma soif spirituelle.
C’est très bien d’attendre le résultat des « équipes », mais il y a urgence. S’inquiète-t-on de la liturgie figée, des paroles répétées à l’identique dimanche en dimanche, des gestes toujours identiques qui que soit le célébrant et de l’effet lavage de cerveau que cela produit puisque ce n’est en phase ni avec les textes bibliques, ni avec les besoins spirituels de ceux qui s’éloignent ? Ça ne semble pas…
Mais bon les statistiques indiquent qu’en 2050, en France, il y aura pénurie de prêtres. On a encore du temps devant soi ! (pas moi, je serai mort et n’aurai même pas la vie éternelle, snif !)
Bien cordialement
Jean Tanguy